Mairie de Roquebrune dans le Gers en Gascogne

Le village de Roquebrune a été construit en 1343.

Six moulins tournaient autrefois sur ce territoire, trois à vent et trois à eau. (le dernier s'est arrêté en 1952). Le seul vestige connu de la préhistoire est une hache en pierre trouvée près de l'école il y a environs 60 ans.

Les traces de l'occupation romaine sont plus manifestes: Pile Gallo-Romaine de la Montjoie, reste d'une villa Gallo-Romaine à Grassio, beau Tumulus au Bernes près de l'ancienne église disparue de ST Pédorade. Roquebrune reste ignoré par les textes jusqu'au 14 ème siècle et est doté de coutumes écrites en 1394 (Gouron). En 1319, Guillaume de MERENS rend hommage au comte d'Armagnac pour Castillon Debats et Roquebrune en 1380, Thibaud de Peyrusse, Roquebrune, tudelle et Loustitge en échange de la Baroni des Angles en Bigorre qu'il cède au comte d'Armagnac. La famille DU FAUR est à cette époque alliée au comte d'Armagnac. En 1487, Jean Du Foix, vicompte de Lautrec et Villemur, cède la salle de Pujos à Jean Du FAUR contre des fiefs Castelnavet et Aignan. En 1540, le sieur de Roquebrune est Jéhau du FAUR; il sera enterré dans l'église parroissiale. Une école fût bâtie également pour accueillir dex classes. Le village a été rénové il y a peu. Eclairage public, création d'une place, d'un foyer rural. Depuis, de nouvelles constructions ne cessent d'apparaître au village.

Evolution de la population:

Dans les années 1850-1860 ils étaient 967 habitants.

Au dernier recensement Roquebrune compte 207 habitants.

La vie du village:

Nous allons vous raconter la vie du village comme une ancienne résidante la voyait quand elle avait 10 ans... (Dans les années 1920)

A Roquebrune il y avait qu'une seule rue qui traversait le village en montant d'Est en Ouest pour se terminer en cul de sac au lieu dit "le cul de la motte". A cette époque, elle n'était pas goudronnée. Il n'y avait ni electricité ni eau courante. Autour du village il y avait un chemin de ronde qui permettait de voir le reste du vieux cimetière. Entrons dans le village par l'Est: A gauche nous pouvons encore voir le presbytère. Là vivaient Monsieur le Curé (on disait comme cela !) et sa bonne Mademoiselle ALZOIRE. A droite, c'était l'école. L'instituteur et sa femme habitaient l'appartement situé au dessus des classes. Monsieur était chargé des grands (CM1 et 2 et préparait au certificat d'étude). Madame s'occupait des petits à partir de 5 ans. Remarquez bien on disait, Monsieur et Madame quand on parlait des instituteurs. Nous arrivons ensuite à l'église présente sur notre gauche. C'est un lieu important. La messe y était célébrée tous les dimanches et les jours de fête. L'assistance y était nombreuseet après la messe, quelques femmes allaient voir le boucher, installé derrière l'église avec son fourgon pour lui acheter le "bouilli" ou la "tranche". La "tranche" était une belle tranche coupée dans la cuisse du veau. l'après midi, toujours à l'église on chantait les vêpres, et après les jeunes gens et les jeunes filles dansaient un peu au son de l'accordéon. Plus loin, il y avait l'atelier de Faustin.

Il était charron et très remarquable car il portait des bandes molletières. Avançons toujours et nous voici à l'épicerie, bureau de tabac. Nous étions servis par Florentin, la mère grande mince, toujours belle, et Armande sa fille. Un peu plus haut vivait Joseph, le carilloneur. Grâce à lui, les cloches chantaient clair, tous les jours: Angélus du matin, du midi et du soir. En outre il sonnait pour toutes les cérémonies religieuses. Il savait aussi faire pleurer les petites cloches qui sonnaient le tocsin pour éloigner la grêle ou annoncer un grand malheur (déclaration de guerre)... Nous arrivons ensuite à la boulangerie où travaillait Benjamin. La mère Louisa, l'aidait. Benjamin chantait à merveille et siflait comme un pinson. Il faisait du bon pain en grosse boule de 4 kg. Nous parlons aussi de Manuel, Maria, et Fernand. Ces hommes étaient les fossoyeurs. Ils enterraient leurs concitoyens avec efficacité et respect.

Le Village comme nous le voyons aujourd'hui:

actuellement il ne reste aucun commerce, alors qu'en 1958, il y avait encore une épicerie, une boulangerie, un café, un courtier en vin... De nos jours restent quelques artisans, et le village est animé par des associations comme la chasse, le comité des fêtes.